Une collation?
En partant de Tha Ton je me dirige vers la boucle Mae Hong Son. En chemin, j’arrête dans un petit café, comme il y en a des milliers en Thaïlande. La dame nous sert un breuvage mais ce qui attire mon attention, c’est ce qui est déposé sur la table.
Des bâtons de bambous et des petits paquets en feuilles de bananier.
J’examine le tout attentivement en essayant de deviner ce que c’est.
Peine perdue…
La dame, constatant ma perplexité, s’approche et m’explique qu’il s’agit de collations.
Le bâton de bambou peut se peler comme une banane et, à l’intérieur, il y a du riz cuit dans du lait de coco. Le tout est parfumé par le bambou.
Le petit paquet enrobé de feuilles de bananier contient lui aussi un mélange de riz au lait de coco mais il est, en plus, recouvert d’une mousse aux œufs. Tous les deux sont délicieux .
C'est bien beau la vie sur la ferme, sauf que...
Ce soir, je passe la nuit dans une rizière à Mae Taeng et je profite de la vue sur les montagnes et des jeux des oies afin de me préparer à la journée qui m'attend demain.
Toutefois, la nuit s'avérera longue et inconfortable.
Les asiatiques ont, de façon générale, des matelas très fermes. Ce soir, j'atteins un sommet dans la fermeté, une planche de bois serait plus confortable et, pour couronner le tout, les 5 chiens de la ferme, et la famille, entament bruyamment leur journée à 5 heures du matin. Ça m'apprendra à vouloir oublier mon petit confort au bénéfice d'une magnifique soirée dans une rizière avec une très gentille famille thaïlandaise.
Mae Hong son
Mae Hong Son, c’est une ville mais aussi une province et finalement une route qui fait le tour de cette province.
Cette boucle est prisée des motocyclistes de par le monde.
4088 courbes réparties sur 700 km. Un rêve...
Un rêve ou un cauchemar, seul l'avenir saura me le dire.
Ça commence raide. Le trajet jusqu’à Pai est épique. Ce ne sont pas des courbes, ce sont des épingles à cheveux.
J’ai appris quelques trucs et techniques avec mon cours de moto et mes 5 années d’expérience mais il semblerait que ce ne soit pas suffisant.
Je négocie bien les tournants à 45°, 90°, et même à 135° mais lorsqu’on arrive à du 180°… en montant..., je me retrouve en mode semi-panique.
J’enfile les lacets… mais pas n’importe quels lacets. Des lacets de travailleurs de la construction.
crédit: wewanderlust.co
J’aurais bien aimé prendre une photo pour vous montrer mais il est impossible d’arrêter. Premièrement, La moto tomberait si j’essayais d’arrêter. De plus, la route est étroite et les autres véhicules me poussent au derrière.
Geyser de Pong Dueat
Au bout d’une heure, un petit arrêt s’impose. Une pancarte m’annonce qu’il y a un geyser pas très loin.
Immédiatement, des images de picnic apparaissent. Enfant, Yogi et son ami Boubou faisaient parti intégrante de mon samedi matin et les geysers de Jellystone m’impressionnaient énormément.
L'automne est la saison des inondations en Thaïlande. Les glissements de terrains sont communs. Sur les 6 km nécessaires pour me rendre au geyser, il y a eu une dizaine d'éboulement. Toutefois, les thaïlandais sont habitués à gérer ces aléas, tout comme nous gérons la neige, sans y penser ou presque. Alors, on déplace les coulées de terre et de boue, on redresse les poteaux électriques et la vie continue.
Arrivée au geyser, je suis impressionnée. C'est la première fois que j'en vois un.
L'eau qui en sort est brûlante. Elle provient de poches souterraines et, étant donné la pression qui y règne, elle peut atteindre une température de 200°C tout en restant liquide.
Après cette première journée dans la boucle de Mae Hong Son, mon arrivée à Pai est la bienvenue. Pendant tout l'après-midi, à l'insu de mon compagnon, je faisais des plans pour retourner à Chiang Mai en autobus, tellement je trouvais la route difficile.
Pai
Ce village m’impressionne. Perdu dans les montagnes, avec une population de 3000 personnes, ils ont réussi à devenir un pôle d’attraction pour les backpackers du monde entier. L’endroit vibre. Une simple promenade sur la rue piétonne me permet d’entendre une dizaine de langues y compris… le Québécois. J'y passe deux nuits, refait mes forces et je suis prête à repartir.
Le lendemain je me rend à la ville de Mae Hong Son en m'arrêtant, en passant, au sommet de la montagne Kiew Lom.
Tout au long de la route, les paysages ne cessent de m'impressionner. Les paysage et... les haltes routières tellement belles et accueillantes.
Après Pai, la route est plus facile ou bien, j’ai pris du pic. Disons que c'est un mélange des deux. Le fait est que j'apprécie beaucoup plus les journées suivent.
La boucle se termine en beauté. Après un dodo à la ville de Mae Hong Son et un autre à Mae La Noi, je reviens à Chiang Mai, fière d'avoir conquis la boucle Mae Hong Son. J'en profiterai pour préparer la suite de mes aventures au... Laos.
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