Depuis mon arrivé à Chiang Mai, il y a cinq semaines, je me la coule douce. La vie est un long fleuve tranquille qui se partage entre de longue promenades en ville, les découvertes culinaires et... les massages de pieds. Mais ce matin, je pars pour un voyage qui m'amèneras je ne sais où. Nous avons loué deux motos et nous nous laisserons mener par le vent.

Seul le premier arrêt est connu, Chiang Rai, situé plus au nord, tout près de la frontière Birmane. Je l'ai choisi car, une personne m'y attend. Il s'agit d'un petit cousin, que je n'ai pas vue depuis de nombreuses années, et sa charmante épouse.
Notre rencontre est parfaite. Nous passons beaucoup de temps à jaser de multiples sujets, allant de la pêche, à l'effet du Gulf Stream sur les changements climatiques en passant par le vieillissement à sec de la viande comparativement au vieillissement sous vide. Nous en profitons aussi pour échanger nos trucs et nos connaissances sur la Thaïlande et... refaire connaissance.
Le temple blanc

Chiang Rai a la chance d'héberger un temple immaculé, le Wat Rong Khun, construit par un rêveur comme on n'en fait pas suffisamment, un grand artiste, Chalermchai Kositpipat
Kositpipat a décidé de consacrer sa vie à construire un temple en offrande au Seigneur Bouddha et il croit que le projet lui donnera l'immortalité. La construction est toujours en cours et il est prévu qu'elle se termine en 2070.
Vu de loin, il semble fabriqué à partir de porcelaine étincelante, mais en y regardant de plus près, il devient évident que l'effet éblouissant est obtenu grâce à un apprêt de plâtre et d'éclats de miroir.
La variété et la qualité des oeuvres d'arts est impressionnante. Tel cette cascade créé de toute pièce par la main de l'homme.
Avant de partir, je lance quelques Baht dans le puits aux souhaits, afin que... ma vie continue telle qu'elle est. Je suis privilégiée de pouvoir vivre ces aventures et encore plus, de les vivre avec le compagnon parfait... pour moi.

La déesse de la compassion
Je me rend ensuite rencontrer Guanyin, la déesse de la compassion. Guanyin est une femme, chose très rare dans le bouddhisme. C'est aussi une bodhisattva, c'est à dire une divinité bouddhiste qui a atteint le plus haut niveau d'illumination, mais qui retarde son entrée au Paradis afin d'aider les terrestres.
Son nom signifie « Observateur des voix ». C'est sa compassion sans limite qui la porte à observer les cris des êtres qui souffrent, dans le but de venir les soulager de leurs peines.
Le temple bleu
Je termine cette journée de découverte avec le temple bleu, le Wat Rong Suea Ten.

crédit: Gilles Roseberry
Le créateur de ce magnifique temple, achevé en 2016, s'est accordé une liberté totale en s'éloignant du style conventionnel de l'art bouddhiste. Il s'est amusé à utiliser des sculptures richement ornées et des images psychédéliques.
Finalement, je reçoit mon dernier cadeau du jour en allant souper. Des centaines d'hirondelles survolent la ville pour dévorer tous les moustiques qui auraient dans l'idée de venir me piquer.
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